La myocardiopathie hypertrophique (HCM)
La myocardiopathie hypertrophique féline correspond au syndrome d’épaississement des muscles papillaires et du myocarde. Elle altère considérablement le fonctionnement du cœur.
Le British, le Maine Coon, le Ragdoll et le Sphynx font partie des races prédisposées à la HCM.
La HCM féline est une maladie de l’adulte et du jeune adulte. La majorité des chats est asymptomatique jusqu’au développement d’une insuffisance cardiaque congestive aiguë :
arythmies, œdème pulmonaire, épanchement pleural, thrombose artérielle associée.
La HCM peut être découverte fortuitement lors d’un examen clinique de routine, par l’audition d’un souffle cardiaque ou d’un bruit de galop. Dans certains cas, léthargie et anorexie ou difficultés respiratoires (dyspnée, toux) sont les seuls symptômes.
Certains chats atteints de HCM sont sujets à des pertes de connaissance (syncopes) ou meurent brutalement en l’absence d’autres signes cliniques. En effet, elle est souvent muette cliniquement et peut se traduire par une paralysie ou une mort subite par thrombembolie.
L’origine de la maladie peut être congénitale, héréditaire ou bien acquise (une conséquence d’une autre maladie par exemple).
Le diagnostic de HCM peut être établi par un examen échocardiographique, complété par un Doppler conventionnel, réalisé par un vétérinaire spécialisé en cardiologie.
Dans plusieurs races, on suspecte la présence d'une forme héréditaire de HCM. Aucun test génétique n'est à ce jour disponible dans ces races, hormis chez le Maine Coon et le Ragdoll.
En conséquence, pour les British, il est recommandé de faire dépister par échographie cardiaque les reproducteurs tous les ans, dès l'âge d'un an et ce jusqu'à un âge avancé (dans l'idéal, 10 ans).
Si possible, de faire échographier régulièrement les non-reproducteurs, afin de dépister au plus tôt la survenue éventuelle de signes de HCM et pouvoir mettre en place un traitement adapté.
Il est également conseillé de faire dépister tous les ans, par échocardiographie, les apparentés au premier degré (frères et soeurs, parents, enfants le cas échéant) d'un chat atteint de HCM. Ceci permettra de distinguer la présence, dans la lignée, d'une HCM éventuellement non héréditaire, d'une HCM héréditaire.
De plus, il est vivement déconseillé de mettre (ou remettre) à la reproduction un chat atteint de HCM.